Biodiversité marine Côte Basque

 

Au tout début de la plongée la prédation faisait partie des objectifs principaux de ceux qui s’immergeaient. Dans le droit fil de la chasse et de la cueillette terrestres, le prélèvement des  espèces marines, y compris en scaphandre, semblait logique. La mer était considérée comme une ressource inépuisable et l’écologie une utopie !

Dans les années 70/80, les plongeurs débutaient par la chasse sous-marine, avant de bifurquer, pour bon nombre, vers le scaphandre autonome.

Dans les années 90, une première prise de conscience, impose l’apnée pour pratiquer la chasse sous-marine.

Les pêcheurs sous-marins étaient nombreux et les compétitions de chasse sous-marine vivaient leurs heures de gloire.

En plongée scaphandre,  briser un oursin pour nourrir et approcher les poissons, prélever une branche de corail, exciter un poulpe jusqu’à lui faire cracher son encre ou un diodon pour le faire gonfler, étaient des pratiques courantes voire « ludiques ».

Les années 2000 voient l’impérieuse nécessité de préserver la biodiversité marine, les océans montraient des signes de faiblesse, les ressources s’épuisaient, la pollution devenait de plus en plus visible.

Le développement durable devenait un enjeu de société, politique et économique, les effets de cette évolution se sont fait sentir en plongée.

La connaissance et une approche durable du milieu marin feront partie des formations théoriques.

Des techniques respectueuses avant, pendant et après la plongée voient le jour.

En découle une scission entre les pratiquants de la pêche sous-marine et les plongeurs en scaphandre, l’action principale étant l’abandon des compétitions de chasse sous-marine par la fédération (FFESSM) en 2006.

En 2009, notre fédération signe auprès du comité national olympique du sport une charte : « pour un sport et une société écologiquement, socialement et économiquement responsables et durables ».

C’est sur cette dynamique que le comité départemental 64 de la FFESSM et devant le manque d’ambition des actions menées dans le cadre de l’aire marine protégée Natura 2000 sur la côte Basque, décide de proposer la mise en place d’une réserve marine sur la zone des Briquets à Hendaye, ou toutes activités humaines seront proscrites y compris la plongée sous-marine !

Nos différentes rencontres auprès des élus nous ont amenés à faire une enquête scientifique encadrée par le CNRS et financée par la Fondation de France.

L’enquête sociologique anonyme auprès de la population vient conforter le projet des plongeurs et la pétition de 6000 signatures demandant une réserve marine sur la côte Basque.

Plus étrange, l’enquête sociologique auprès de 32 acteurs clés de la côte : pêcheurs, chasseurs, élus, scientifiques, associations nautiques :

70% admettent le bienfait des réserves marines,

50% sont pour sa mise en place sur le littoral Basque,

40% contre ?

Mauvaise foi, déni ou méconnaissance des réserves marines ?

Nous vous laissons juger par vous-même !

Cette enquête a été soumise aux élus de la côte Basque.

 

 

Partager